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Apprentissage et aide exceptionnelle : l’ANAF salue et rappelle que le cap du million d’apprentis ne doit pas être le seul objectif du nouveau quinquennat

24 Mai 2022 | Communiqué de Presse

L’ANAF encourage les dynamiques et les impulsions positives portées par les gouvernements Macron en matière de développement de l’apprentissage. Cependant, selon l’association, les mesures devront évoluer à l’horizon 2023 afin que les chantiers entrepris et leurs objectifs ne se cantonnent pas uniquement à des ambitions quantitatives. Le développement de l’apprentissage doit s’inscrire dans une démarche qualitative en prenant en compte la pluralité des besoins de tous les apprentis et futurs apprentis de notre pays. Cela permettra de relever un défi majeur :  offrir à tous les jeunes la possibilité de construire leur parcours de manière sécurisée et adaptée à leurs réalités.

Une mesure essentielle et des temporalités adaptées aux enjeux actuels

Pari réussi : la réforme par la loi pour la liberté de choisir son Avenir Professionnel aura permis de lever les freins structurels au développement de l’apprentissage, ainsi que de nombreuses idées reçues concernant cette voie de formation, devenue aujourd’hui attractive. L’aide exceptionnelle accordée à toutes les entreprises pour le recrutement d’apprentis, dans le cadre du plan 1 jeune 1 solution, aura engendré un dynamisme indéniable. Il était essentiel de maintenir cette aide en cette période d’orientation et de recherche de contrats d’apprentissage pour des centaines de milliers de jeunes. Ainsi, l’ANAF salue la prolongation de la mesure jusqu’au 31 décembre 2022, annoncée par Olivier Dussopt, nouveau Ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. 

Un besoin d’évolution des mesures à l’horizon 2023, afin de cibler les jeunes qu’elles n’ont pas touchées

Encourageante pour les recruteurs, l’aide exceptionnelle aujourd’hui prolongée n’est pas ciblée, à l’inverse de l’aide unique initialement prévue par la loi Avenir Professionnel. Pourtant, selon la DARES en 2021, le nombre d’entrées en apprentissage chez les mineurs a reculé en trois ans, avec un différentiel de 4000 contrats. Par ailleurs, selon l’étude de l’OFCE de mars 2022, la réforme de 2018 n’aurait eu que très peu d’effet sur les jeunes en situation de précarité, pour lesquels l’apprentissage est pourtant “la solution d’insertion professionnelle la plus décisive”. Le Président de la République, dans son discours de réélection, évoquait “une méthode refondée pour cinq années de mieux au service de notre pays, de notre jeunesse”. En ce sens, l’ANAF rappelle que la jeunesse de notre pays est multiple, tout comme ses besoins en termes d’accompagnement pour accéder à l’apprentissage et construire son parcours. 

Nouveau quinquennat : des défis pour l’apprentissage à relever

Selon l’ANAF, l’objectif affiché du million d’apprentis, dans l’état actuel de notre système de formation professionnelle, ne permettra pas un accompagnement pérenne et qualitatif de tous les apprentis et futurs apprentis. Faire avancer l’apprentissage en France ne peut pas passer simplement par un objectif quantitatif. Il faudra, lors de ce nouveau quinquennat, apporter des réponses aux nombreux défis directement liés ou non à la réforme de l’apprentissage. Ceux-ci ont largement été mis en lumière et relayés par l’association dans ses dernières propositions. Ils concernent notamment : la régulation des pratiques ; l’orientation des jeunes ; l’accès à la mobilité internationale ; les freins périphériques (logement, mobilités, manque de préparation au monde du travail) ; ou encore la précarité dans laquelle se trouvent certains apprentis, trop souvent remise en question. 

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